Dans mon infolettre de la rentrée, je vous partageais les conseils de plusieurs artistes que j’adore, afin de vous apporter (et à moi aussi) un nouvel élan au moment de la reprise.
Les fabuleuses personnes qui m’ont fait le plaisir de répondre à cet appel ont été plus ou moins minimalistes dans leur réponse. Mais s’il y a bien une personnalité qui déborde hors des cases, c’est celle de Sophie Arama.
Pour vous proposer un contenu d’infolettre digeste et rapide à lire quelques fois dans l’année, je me restreins à des contenus courts. J'ai donc coupé la réponse de Sophie pour l'infolettre a contre cœur. Je vous partage donc sa réponse entière dans cet article, parce qu'il ne faut jamais se priver des mots qu'on vous offre généreusement.
À propos de Sophie Arama
Sophie Arama est une artiste pluridisciplinaire : cantatrice, musicienne, comédienne, modèle, artiste plasticienne et performeuse. Sa voix n’a d’égale que sa réjouissante, drôle et généreuse créativité. Elle a un talent de narratrice hors pair et le don de créer des connexions entre des talents multiples.
Depuis que je connais Sophie, je ne me lasse pas de suivre son travail, d’aller voir ses représentations musicales, ses participations à des performances ou encore de suivre ses fameux docu-footings sur Instagram (c’est drôle et poétique, allez la suivre).
Dernièrement, vous avez pu la voir chanter et performer pour Miu Miu dans TALES AND TELLERS au Palais Iéna à Paris. Si vous souhaitez suivre ses actualités tout ce passe ici.
Maintenant que les présentations sont faites, je vous laisse donc avec les mots de Sophie.
Comment relances-tu la machine de la créativité?
Sophie : C’est amusant ou non, mais à cette question, j’ai envie de faire une belle réponse. Une réponse dont tout le monde se souviendra. En réalité, comme lorsque la page blanche est devant nous, nous n’avons pas envie d’écrire une réponse, mais de produire LA RÉPONSE, et je pense que cela est humain.
Voici ma réponse, qui ne sera pas LA RÉPONSE mais ma réponse, en espérant qu’elle ne soit tout de même pas trop abstraite.
En toute honnêteté, pour relancer la machine, qui n’en est justement pas une, car elle ne répond pas toujours à notre énergie, j’ai tendance à bouger mon corps de manière très volontaire. Cela me fait d’ailleurs penser au philosophe Alain, qui propose de sourire devant un miroir, même les jours de tristesse.
Faire vibrer, respirer, manger, sentir, voir… J’essaie de vivre, d’apprécier comme un enfant en regardant le ciel, en courant, en sautant, comme si ma liberté en dépendait. Parfois, je me sens étriquée par un quotidien, des soucis futiles qui bloquent mon monde créatif. Bouger libère définitivement ma créativité, mes pensées et ma liberté.
Je pense, en revanche, que la créativité n’est malheureusement pas toujours là où on l’attend, et il faut l’accepter.
Accepter la fragilité de ma « machine » est probablement ce qui relance, dans mon cas, le plus efficacement ma créativité.
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